EXTREME DROITE / Europe-Action (1963-1967)
Europe-Action, créé en 1963 et dirigé par Dominique Venner. Comme son compagnon Pierre Sidos il fut emprisonné dix-huit mois au quartier des détenus politiques de la prison de la Santé du fait de sa participation à la structuration de l’OAS. L'extrême droite à la fin de la guerre d’Algérie va se diviser en deux branches:
- Les européistes païens
- les nationalistes catholiques
C'est avant que n'apparaisse la troisième voie. Les seconds critiquent les premiers comme « antichrétiens, apatrides, matérialistes, en somme hérétiques » Europe-Action, juillet-août 1964, p. 20. par .
Europe-Action, créé en janvier 1963, et disparu en 1967, était un mouvement d'ultra-droite, s'appuyant sur la revue nationaliste du même nom, dirigée par Jacques de Larocque-Latour — dessinateur attitré de la revue sous le pseudonyme de Coral — et tirant à 7 500-10 000 exemplaires3. Ce mouvement rassemblait des militants menés par Dominique Venner et issus de Jeune Nation, de membres de la Fédération des étudiants nationalistes (FEN), de rescapés de l'OAS, comme Maurice Gingembre, son ancien trésorier, et d'anciens collaborateurs comme Lucien Rebatet. La revue Europe-Action cesse de paraître début 1967, ayant éclaté à la suite des critiques de ceux qui, comme les membres d'Occident (fondé en 1964), lui reprochent son « intellectualisme » et sa passivité.
On y trouvait aussi bien Pierre Vial, futur dirigeant de Terre et Peuple, que François Duprat, Georges Pinault4, dit « Goulven Pennaod », l'écrivain Jean Mabire (entré en tant que rédacteur en chef en juin 1965, avant de quitter la revue en novembre 1966), François d'Orcival, futur directeur de rédaction des publications de Raymond Bourgine (Valeurs actuelles et Le Spectacle du monde), Jean-Claude Valla, futur directeur de la rédaction du Figaro-Magazine et cofondateur du Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne (GRECE) avec le théoricien Alain de Benoist qui était, lui aussi, l'un des principaux rédacteurs de la revue sous le pseudonyme de Fabrice Laroche.
Europe-Action, implanté en région parisienne, à Marseille, Lyon, Toulon, ainsi que dans des villes accueillant d'anciens « Pieds-Noirs » rapatriés d'Algérie7, s'appuie sur des comités de soutien8, des réseaux de volontaires, des organisations annexes (Centre d'études pour l'économie organique, animé par Maurice Gingembre9 ; Groupement d'études des rapatriés et sympathisants, etc.), des antennes au sein de la Fédération des étudiants nationalistes, d'une cellule de réflexion ainsi que d'une maison d'édition fondée en 1962, Saint-Just (le nom du révolutionnaire français ayant été choisi pour se démarquer de l'extrême droite catholique).
A l'origine : Dominique Venner.
En juillet 1962, Dominique Venner écrit dans Pour une critique positive, — parfois comparé au Que faire ? de Lénine et « longtemps considéré comme un texte fondateur par toute une fraction de l'ultra-droite » :
« l'échec algérien a mis un point final aux prétentions des politicards d'extrême-droite. Il a montré la stérilité du seul activisme et l'incapacité des “nationaux”. Il a par contre confirmé comme seules justes les perspectives de la révolution nationaliste. »
Le mouvement s'appuie sur cette analyse pour proposer son propre projet. Pierre Milza écrit ainsi :
« Dans l'esprit de Venner et de ses amis, il s'agit de débarrasser le nationalisme et le fascisme de ce qu'ils ont d'un peu vieillot et de dépassé (l'antiparlementarisme, l'anti-intellectualisme, le patriotisme réduit à l'espace hexagonal), tout en se démarquant du nazisme, soit en admettant comme Bardèche qu'Hitler a “fait des erreurs”, soit en niant purement et simplement les crimes du IIIe Reich. C'est ainsi qu'Europe-Action accueillera très favorablement la publication en 1964 du Drame des Juifs européens de Paul Rassinier, l'un des principaux représentants de l’“école révisionniste”. »
En parallèle : le REL.
Ainsi, après l'éclatement des « comités T.V. », comités de soutien à Jean-Louis Tixier-Vignancour durant la campagne pour l'élection présidentielle de 1965, est prise la décision de fonder un nouveau parti, le Mouvement nationaliste du progrès, créé le 24 janvier 1966. À l'initiative de Ferdinand Ferrand, celui-ci se dote en novembre 1966 d'une structure, le Rassemblement européen de la liberté, en vue de présenter au moins 75 candidats aux élections législatives de mars 1967. La déroute des candidats du REL, qui ne parvient à en présenter que 27, entraîna l'implosion du REL en trois courants : 1°) le REL « orthodoxe » autour de Pierre Pauty et Pierre Bousquet, dont est issu Militant ; 2°) le REL-Gérard autour du responsable messin du MNP qui se rapprochera des milieux d'extrême gauche durant Mai 68 ; 3°) la section parisienne de la Fédération des étudiants nationalistes et le service d'ordre du MNP se rallièrent, en octobre 1967 et après bien des tergiversations, à Occident.
Prémices : Le Mouvement Social Européen
Le Mouvement social européen met l'accent sur « la nécessité de défense de la race européenne » (Joseph Algazy, La Tentation néo-fasciste en France (1944-1965), Paris, Fayard, 1984, p. 302.)
En mai 1951, René Binet participe notamment avec Maurice Bardèche et d'autres fascistes européens réunis à Malmö à la création du Mouvement social européen (MSE). En septembre, il crée à Zurich avec Gaston-Armand Amaudruz un mouvement plus radical, le Nouvel ordre européen (NOE), expressément raciste, pan-européen, et prônant la décolonisation.
Jean-Claude Valla
Jean-Claude Valla en 1966, a collaboré aux Cahiers universitaires et à Europe-Action. Par la suite, il fut directeur de la rédaction du Figaro-Magazine et co-fondateur du Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne (GRECE) avec le théoricien Alain de Benoist.
Le basculement Européiste de l'extrême droite se mesure dans les commentaire que l'on voit fleurir ici ou là. En cela l'extrême droite est fédéraliste et cosmopolitique.
"Le mec qui a pondu cet article n'y connait pas grand chose au BM. Si ce type de concert est générateur de violence, pourquoi personne ne lui a cassé la gueule alors qu'il avait rien à y foutre ? Et puis peut être que les gens qui vont dans ce type de concert ont juste envie de se retrouver un peu entre blancs, parce que ça devient compliqué de nos jours... Solidarité européenne face à l'afflux de fanatiques religieux orientaux. Tout le monde ne trouve pas son compte dans le rap r'n'b ambiant qui pollue notre pauvre europe, même si quelques pays sont un peu plus épargnés. "
https://www.rue89lyon.fr/2017/02/07/les-nazis-envahissent-le-black-metal-et-tout-le-monde-minimise/
"J’adore la France pour son passé, son patrimoine, son Histoire, et l’Ukraine pour son avenir ; donc vivre entre les deux est un bon compromis. Et sachant que je suis sur une ligne pan-européenne et non chauviniste, je ne vois pas le souci que certains esprits étriqués y voient. Jamais une seule seconde en Ukraine je ne me suis senti comme un étranger. Quel Français peut-il dire qu’il ne s’est jamais senti étranger en France ? "
https://www.webzinelescribedurock.com/2019/03/interview-avec-famine-de-peste-noire-depuis-kiev.html
Raphaël Lebrun https://fr-fr.facebook.com/raphael.lebrun.92560
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http://reflexes.samizdat.net/portrait-emmanuel-ratier-printemps-2002/