25 Juin 2011
Après une approche généalogique et générique (voir Tout philosophe est l'expression de la folie du père comprenez la décadence d'une famille souche et Le cazal des bastides), après une approche judéique (sur le plus-que-juif), voici une approche ou un angle qui vous sera offer par un ami peintre (une lettre d'un demi-goy à un plus-que-juif). Je n'aurai pa l'occasion ici d'évoquer plus que mon côté gaucher (compartimentage du cerveau que l'on retrouve dans le fonctionnement en série des rubriques de ce site) et de la mutation dont je suis l'expression. La vision poétique est sans doute le dépassement du regard que l'on porte sur les mutants, mais c'est simplement l'expression d'une enfance choyée dans une maison où était planté un chêne au milieu d'elle et où sur les murs était disposé des nues de femmes... Tout mon effort fut d'aller contre la morale républicaine (qui n'est pas la délibération civile mais son écrasement depuis de 4 septembre 70) et cartésienne (car fils de mathématiciens). La seule question que je me pose aujourd'hui : serai-je suffisamment goethéen (et stendhalien - au sens du gai savoir occitan) ?
D'un ami peintre demi-goy : "Je ne te suis pas complètement dans les écrits qui proviennent d'un monde poétique et qui recrée une
mythologie de la gaudriole pour dépasser la réalité qu'est toute forme de souffrance. La truculence qui ne peut être que réaliste s'accorde à ma représentation imaginaire qui me réconforte en
tant que satyre. N'oublie pas que je suis un peintre avant toute autre forme d'expression. Je procède de la restitution réaliste et non pas vitaliste de la mise en scène picturale. Je décroche
systématiquement de ce que j'aborde quotidiennement pour me muer en expression artistique. C'est ma manière de vivre l'événementiel baldusien, grâce à son enseignement. Ta déclinaison telle que
rosa rosa rosam etc. d'un Jacques Brel qui nous explique que c'est le plus vieux tango du monde. Faut-il ânonner ou chanter la ritournelle comme Deleuze et Guattari pour comprendre ce
qu'est un territoire, une famille, un couple, une tendresse, un amour ou, tout simplement, un nid pour et par nécessité d'exercer la nidification.
Ton mode opératoire philosophique qui tient compte de la Crapula kantienne du samedi rejoint la complexité de ce que tu es
capable de réaliser par ta maîtrise architecturale. C'est de cette intelligence particulière et reliée à ton vécu, non pas victimaire mais, au contraire, celui fort de ton expérience et de ta
connaissance qui se relient à celle de ton Père. Tu mentionnes ce que tu as appris auprès de lui à l'âge de 11 ans.
C'est avec une évidence brute que tu voudrais faire la démonstration de ce que tu ressens quant une situation se révèle à toi comme
telle. Elle te surprend comme pour nous tous. Car, nous ne pensons jamais assez qu'autrui peut apporter quelque chose qui nous déstabilise parce que nous pensions à un simulacre de la chose en
soi. L'autre ou les autres nous apprennent ce que nous n'avions pas appréhendé, c'est-à-dire, que nous pouvions vivre l'événement. Ce qui importe est l'essentiel de ce que nous devons prendre en
acte car nous nous nous découvrons autrement que ce que nous pensions être. Mais nous avons beaucoup de mal à l'accepter. La psychanalyse a le mérite de nous y contraindre par la réflexion. La
philosophie absolument pas. Pourquoi, parce qu'elle elle est enveloppante et non pas introspective. Cela ne veut pas dire que nous sommes ce que nous ne voudrions ne pas être mais nous apprenons
ce qu'est la réalité de nous-même et n'avons plus besoin de mentir ou de fuir une part de nous-même qui est enfouit dans l'obscurité de l'éducation et de sa socialisation. Pour cela, il ne faut
pas tricher. Inversement, tout le monde n'est pas en mesure de comprendre ce processus dont la complexité prend tant de temps à sa mise au jour. C'est le travail, le plus souvent psychanalytique
qui le permet. Cependant, il a ses limites et s'arrête à sa fonction entre le conscient et l'inconscient.
Ce que je voudrais te dire, provoquer chez toi comme passation car, je n'ai pas le même âge que toi, c'est que d'une certaine manière
ce que j'ai appris et qui me semble opportun pour t'aider, et, si c'est possible à développer, est ce qui te freines lorsque tu dois poursuivre un sujet que tu coupes. Puis, d'un bond
littéraire tu sautes sur un autre exemple. Tu fais l'impasse comme un philosophe s'y emploie à poursuivre sa réflexion le plus loin possible en la gérant avec la plus grande circonspection, avec
sa méthode parfaitement élaborée.
Le vitalisme convient au "principe vital", il diffère de ce que nous pensons de nous-mêmes être en fonction du monde qui nous entoure.
Ce que je voudrais engendrer chez toi par ma manière de procéder particulière est la possibilité de développer tes qualités pour acquérir la maîtrise que tu désires obtenir soit, par des
diplômes, soit par une expérience salutaire qui t'apporteront des réponses et te permettront de poursuivre sans qu'on te fasse obstacle."