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Publié par Patrice Tardieu


J’aimerais revenir sur la question de la « polémologie » ( du mot grec de genre masculin « polemos » qui est du genre féminin en français, « la guerre »). Certes Héraclite est un penseur de la tension, de l’antithétique, de la coexistence des contraires, de la contradiction comme motrice de toute chose produisant finalement « la plus belle harmonie » comme les cordes d’un instrument de musique que l’on écarte et tire pour les faire résonner, comme l’arc que l’on tend pour atteindre la cible: « Ils ne comprennent pas comment ce qui s’oppose à soi-même s’accorde avec soi: ajustement par actions de sens contraire, comme de l’arc et de la lyre » (fragment 51). Or le verbe grec mignumi (mélanger) signifie à la fois faire la guerre et faire l’amour. Pourquoi? C’est qu’il s’agit de mêler les corps, dans une mêlée guerrière ou une mêlée amoureuse. Donc cette lutte des contraires dominant le monde, puisque « la guerre (polemos) est le père de toutes choses et de toutes choses le roi… » (début du fragment 53) ne permet pas de dire, comme je l’ai entendu,que « la guerre n’est pas le mélangé » et que « personne n’assimilerait cela à la guerre » puisque, pour un esprit grec, la guerre, comme l’amour, est précisément ce mélange, ce corps à corps.
Patrice Tardieu

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