MOUVEMENT ANTI-LMD 2007 / Occupation de l'université de Tolbiac
Des étudiants parisiens votent la grève à Tolbiac - mercredi 9 mai 2007, 17h29 - PARIS (Reuters) - Environ 500 étudiants réunis en assemblée générale ont voté la grève et le blocage du site de Tolbiac de l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne pour protester contre les réformes universitaires prévues par Nicolas Sarkozy, apprend-on auprès du syndicat Sud Etudiant. “Les cours n’ont pas lieu et des piquets de grève ont été installés après le vote”, a déclaré un porte-parole. François Goulard, ministre délégué à l’Enseignement supérieur, a aussitôt demandé au président de l’université de Paris 1 de “prendre toute mesure pour assurer la liberté d’accès au site et la continuité du service public.” Il considère dans un communiqué “comme profondément inadmissible qu’une minorité d’extrémistes, manifestant leur mépris de la démocratie, prétendent s’opposer à la mise en oeuvre du programme du président de la République.” Les débats de l’assemblée générale ont porté sur “les attaques au niveau universitaire” prêtées au futur président de la République, notamment sur le droit de grève, le service minimum et le statut des étudiants étrangers, a précisé de son côté le porte-parole de Sud Etudiant. Tout en disant comprendre l’émotion de bon nombre de jeunes et étudiants “tant l’élection de Nicolas Sarkozy est source de bien plus de craintes que ce promesses”, le syndicat Unef a lancé dans l’après-midi un appel au calme. “Il serait à la fois contre-productif et contraire aux principes de la République de contester l’élection démocratique du nouveau président de la République”, écrit-il. “L’Unef ne soutient pas les initiatives de blocage d’universités ou les manifestations de violence”, ajoute le syndicat. Selon un membre du rectorat de Paris, certains étudiants réclament l’annulation de l’élection de Nicolas Sarkozy, affirmant : “On a eu la peau du Contrat première embauche (CPE), on aura la peau de l’élection.” “Je ne comprends pas que des étudiants puissent contester la démocratie, je trouve cela étrange”, a-t-il dit à Reuters. Les étudiants de Tolbiac devaient se réunir à nouveau en fin de journée ou jeudi pour décider des suites à donner au mouvement.