La Philosophie à Paris

919 Les quatre grandes classes de métabolismes et leur symbolique.

25 Février 2013, 18:17pm

Publié par Anthony Le Cazals

Un métabolisme est entendu comme l'ensemble des dépenses énergétiques d'une personne. C'est un processus ordonné, qui fait intervenir des processus organiques de dégradation (catabolisme) et de synthèse (anabolisme). C’est aussi l'ensemble des transmutations « moléculaires » et énergétiques qui se déroulent de manière ininterrompue dans la cellule, l'organisme vivant ou même une époque en fonction des valeurs qui la traversent. On pourra penser à des métabolismes très particuliers de ces hommes rares : cet homme qui peut ne pas produire d’acide lactique outre-mesure, ce qui crée crampes et douleurs, il peut courir plusieurs marathons d’affiler ; cet autre homme qui augmentant dix fois sa résistance corporelle peut détourner le courant électrique de son cœur et du centre nerveux de 40 000 neurones qui le jouxtent ; cet autre homme qui peut maintenir constant le taux d’oxygène de son sang tout en ne respirant plus et être en métabolisme anaérobique. Ceux-ci sont des métabolismes physiologiques extrêmes, il existe aussi des métabolismes sociaux dont quatre ont été identifiés puis classés du plus courant au moins détectable :


- apollinien, l’individu sédentaire s’en tient aux formes d’intériorité héritées de la pensée classique,


- mercurien, la tribu nomade obéit à une fonction marchande plus souple, l’homme du brûlis,


- dionysiaque ou démonique, c’est le poète chez Goethe et le tragique chez Nietzsche ; c’est l’homme inspiré qui vit des razzias de l’oubli, de ce qu’il peut arracher à l’oubli. L’homme de génie est peut-être moins recherché,


- polymorphique ou ambimane, c’est la Petite Poucette de Michel Serres avec une compréhension de la complexité quantique et donc des trois précédentes classes. L’homme de la convergence complexe comme le furent les inventeurs Vinci ou Tesla. On pourrait l’assimiler au surhomme mais aussi le confondre avec les super-humains tel qu’un documentaire en fait état, puisque jouant des mutations et de la génétique, il serait capable de s’améliorer à travers des chimères génétiques comportant les qualités des hommes au métabolisme mutant ; en tout cas il serait capable de faire un lien entre l’expression sa nourriture et son activité cérébrale optimisée transformant ses instincts à partir de sa diététique : on sait à présent que le microbiote intestinal influe sur le développement du métabolisme. C’est l’homme du semis sous couvert qui sélectionne ses cultures en fonctions de leurs prédispositions génétiques.


Mieux vaut se détacher via une synthèse de ses propres valeurs de la symbolique que constituent nos représentations habituelles) pour conquérir sa propre « métabolique » que de laisser pourrir l’époque et qu’il y a contemporanéité d’influences entre les divers champs créateurs qui séparément produisent leur pensée. Ce sont ces pensées qui parfois produisent comme des mutations, des bifurcations plus que des déviances, ce sont autant de « changements de paramètres » qui témoigne d’un « changement de paradigme ». Mais ces différentes avancées ont du mal à communiquer directement  entre elles et passent souvent par l’ancien langage métaphysique, ce qui ralentit quelque peu ces pensées qui toutes convergent sans, jusque là, s’être rencontrées dans la zone neutre du langage. Nous avions déjà parlé de cette  conversion du langage 716 comme étant un souhait de Neil Bohr. En effet le microcosme de Göttingen et Copenhague a produit l’essentiel des avancées du début de la physique quantique, peut-être parce que l’Allemand fut la langue kantienne par excellence, une base de communication autour de valeurs mesurées donc échangeables : les données du temps et de l’espace.  Si l'on raccourcit la lettre du texte d'un physicien, bref si on l'accélère, on obtient : Si nous voulons comprendre le monde de façon beaucoup plus large ... l'espace et le temps vont tout simplement disparaître RovST_101/103. Simple brusquerie ou extirpation bachelardienne ? Que nenni. Le temps et l'espace sont deux inventions de l'expérience classique laquelle ne détachait pas suivant l'harmonie, l'homme, le monde et Dieu, qui sont autant d'inventions sous les noms édulcorés d'idées de la raison pure. Elle n'est pas avec la raison pratique une petite raison. Parler d'expérience, c’est demeurer toujours idéaliste et revenir sans cesse au sujet. Au passage, il n'y a pas plus de sujet que de substance et parler de théorie du sujet est un pléonasme puisque le sujet part de la théorie et non de l'expérience, comme le répètent ses tenants. C'est actuellement l'humanité qui prend de l'envergure 726, une envergure hors sujet, et ainsi elle perçoit de manière plus large. Du temps et de l'espace, il existe les définitions suivantes. Depuis les expériences du plan incliné de Galilée, la compatibilité des valeurs du pendule avec les valeurs du pouls  font la mesure du temps et tiennent de l'oscillation. Une horloge atomique par exemple utilise la régularité de la fréquence du rayonnement électromagnétique émis par un électron quand il passe d'un niveau fondamental d'énergie (la bande de valence) à un niveau supérieur (état excité par un photon) après l'absorption d'un photon ; ceci pour assurer l'exactitude et la stabilité du signal oscillant que l'horloge produit. On en revient à l'énoncé de Tesla : « tout est fréquence » qui se dérive sous la question du temps en : le temps est pulsation synchrone. Quant à l'espace, il est né avec le baptistère octogonal de Florence, quand Brunelleschi s’assoit sur les marches de la cathédrale qu'il a construite et que, prolongeant visuellement les lignes, il invente la perspective. C’est l’édifice à plan circulaire au centre du tableau de la cité idéale conservé à Urbino et attribué depuis à Piero de la Francesca. Le métabolisme se substitue aux états d’âme. L’absence de troubles du métabolisme, ce qu’on a peut-être appelé autrefois ataraxie, ne veut pas dire que l’« âme » n’est plus troublée par des éléments extérieurs mais qu’elle y demeure indifférente ou qu’elle n’est plus affectée outre mesure, « impressionnée ». Ce métabolisme touche à la fois les dimensions hormonale, gliale, magnétique et même parasympathique si on peut dire si l’on pense aux dizaines de milliers de cellules cérébrales proches du cœur et qui interfèrent avec notre hémisphère cérébral droit puisque le cœur est à gauche. C’est ce génie du cœur 938 qui fait que le champ magnétique humain, notre pulsation, influe en retour sur le cerveau.

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