BANLIEUE / la stratégie de la tension
Le Syndicat de la magistrature appelle les parlementaires à saisir la commission nationale de déontologie de la sécurité sur les opérations "coup de poing" et les interpellations données en spectacle.
Une altercation entre un groupe de personnes et des policiers dimanche 1er octobre a constitué le prétexte à une opération massive des forces de police mercredi 4 octobre 2006 à la cité des Musiciens sur la commune des Mureaux (78). Une opération similaire de police-spectacle a eu lieu il y a quelques jours dans le quartier des Tarterêts dans l’Essonne.
Aux Mureaux, une centaine de policiers a ainsi été mobilisée pour procéder à l’interpellation d’une personne suspectée d’avoir participé à la rébellion du 1er octobre et au vol d’un flash ball et de deux talkies-walkies.
Les modalités de cette intervention apparaissent parfaitement disproportionées au regard des faits qui en sont à l’origine. De telles opérations coup de poing, volontairement surmédiatisées, à des fins de propagande politique, ne peuvent que créer des risques d’incidents et d’affrontements entre la police et les habitants des quartiers concernés.
Le Syndicat de la magistrature dénonce la stratégie de la tension sciemment entretenue depuis quelques semaines sur le thème de l’insécurité.
Le syndicat de la magistrature appelle les parlementaires à saisir la commission nationale de déontologie de la sécurité afin que soient éclaircies les conditions d’intervention et d’interpellation du 1er octobre 2006 ainsi que sur l’opération de police-spectacle du 4 octobre 2006.
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