19 Mai 2012
Cet ouvrage est le parcours successif de trois textes aux registres différents (Manifeste, Traité parodié, Programme) qui portent chacun un régime de pensée ou métabolisme nuancé pour éviter les hyperboles :
Voilà pour la petite synthèse. Il y a donc enfin une philosophie dont le présent dispositif d’inscription l’iceberg émergé . Bien qu’il ait été écrit sous l’ère d’acculturation Badiou-Sarkozy, elle porte tout du long les mêmes intuitions ou refus, qui l’on conduit à certaines voie elle se situe dans l’axe minoritaire indiqué par Deleuze qui est une reprise . Elle induit dès lors une tension avec Nietzsche pour être proche du conflit des plutôt que de les négliger ou y être indifférents. Pour cela il faut indifférent au idées et à leur succédanées que sont les symboles. Il faut s’embarquer sur les métaboles que sont la fortuna et la virtù ou à la gana et au gusto (l’envie et l’entrain). La terribilità Vasari ne mène plus l’honnêteté docile et chrétienne mais au vertige où ceux qui savent-faire et qui savent obéir dirigent. On passe des symboles (que sont aussi les figures et les concepts d’un système) aux métaboles. Ce sont tous les modes antérieurs de compréhension qui revisités et balayés d’un coup, la compréhension phrastique infinie, la compréhension par appareil et échafaudage qui vise l’existence autonome et sans appui de la philosophie et la compréhension divinatoire des signes de l’avenir. Divin, Système, Aurore mène tous à une pensée du Dehors comme assomption de l’usage convergent de nos deux hémisphères cérébraux. Il s’agit de constituer une double synthèse, l’une petite prise dans ce livre, comme somme décadente de connaissances, l’autre grande prise dans les risques et les accomplissements de l’existence. Ce va-et-vient possible, sauf à être un programme a priori et non ajusté, est déjà entendu par Deleuze comme l’image du cristal, sauf que les connaissances mise en œuvres ici n’ont rien de virtuelles (signes n’ont rien d’inaperçus) et que les accomplissements n’ont rien d’actuel. S’il y avait un appareil « affectif » avec cet ouvrage, il tiendrait à ce qu’en font les lecteurs et qui affectera en retour la suite de manière contemporaine. A la science, à l’Etat et à la poésie, se substituent la connaissance, le métier civil et la fantaisie, réunies en un homme elle formeraient une « nature ». Ce serait Vinci se substituant à Goethe, la Renaissance et sa synthèse reprenant le pas sur le classicisme et son analyse. Si les trois dimensions sacrées du Divin, du Système et de l’Aurore sont profanées et mise en notions communes (métaboles) et non en symboles mystiques (figures) ni en jargon ésotérique (concepts), c’est-à-dire une quatrième hyperbole qui se trouve être la discussion sans fin et la délibération en assemblée qui chasse le divin Détienne 1966, Vernant, le feu démocratique.
Toi ! qu’es-tu d’intéressant à m’apprendre ? Nous ! qu’avons d’important à faire ? Interpelle Pseudo-Denis sur l’agora et dans la boulée.
Bibliographie partielle :
DesPS Jean-Toussaint Dessanti, La philosophie silencieuse, ou critique des philosophie de la science, Paris, Seuil, 1975.
KtRT Kant, Remarques touchant aux observations sur le sentiment du beau et de sublime, Paris, Vrin. Ne pas confondre avec Kant,
Observations sur le sentiment du beau et de sublime, Paris, Vrin, 2de édition, 2008 (KtOS).
RovAM Carlo Rovelli (2007), Anaximandre de Milet ou la naissance de la pensée scientifique, Paris, Dunod, 2009.