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EUROPE / Géorgie

27 Décembre 2021, 23:20pm

Publié par Les étudiants de Paris 8

Présentation du pays

GÉORGIE {JPEG}

Données générales

Nom officiel : Géorgie
Nature du régime : démocratie parlementaire
Chef de l’État : présidente de la Géorgie, Mme Salomé Zourabichvili (élue en novembre 2018 pour un mandat de 5 ans)
Chef du gouvernement : Premier ministre, M. Irakli Garibachvili (depuis le 22 février 2021).

Données géographiques

Superficie : 69 700 km²
Capitale : Tbilissi (1,17 million d’habitants)
Villes principales : Kutaisi, Batumi, Rustavi
Langue officielle : géorgien
Langues courantes : géorgien, russe, abkhaz, azéri, arménien, ossète.
Monnaie : lari (GEL) (1 € = 3.70 GEL en sep. 2021).
Fête nationale : 26 mai (proclamation de l’indépendance le 26 mai 1918 vis-à-vis de la République démocratique fédérative de Transcaucasie, définitivement acquise le 9 avril 1991).

Données démographiques

Population (recensement de 2019) : 3 723 000 (hors régions séparatistes) ; Ossétie du sud 51 000 (estimation) et Abkhazie 241 000 (estimation 2011)
Densité (2019) : 65,1 habitants/km²
Croissance démographique (World Population Review, 2019) : - 0,15 % (outre la perte des territoires sécessionistes, les conditions économiques entraînent une forte émigration).
Espérance de vie (Geostat 2018) : 74,0 ans
Taux d’alphabétisation : 100 %
Religions : orthodoxes (84 %), musulmans (10 %), chrétiens de rite arménien (4 %), catholiques (0,8 %)
Indice de développement humain : 0,786 (70e rang sur 189)

Données économiques

PIB (2018) : 16,2 Mds USD (Geostat)
PIB par habitant (2019) : 4345 USD (Geostat)
Croissance du PIB (2018) : +4,7 % (FMI, Banque Mondiale, Geostat)
Chômage (au sens du BIT) (2019) : 12,7 % (FMI, Geostat)
Inflation (mai 2019) : 3,6 % (Geostat)
Solde budgétaire (2018) : -7,7 % PIB (FMI)
Balance commerciale (2018) : -5,7 Mds USD (Geostat)
Principaux clients (janvier-mai 2019) : Russie (14,9 % ↗), Azerbaïdjan (11,5 % ↗), Bulgarie (8,1 % =), Arménie (8,0 % ↗), Ukraine (7,4 % ↗)
Principaux fournisseurs (janvier-mai 2019) : Turquie (17,1 % ↘), Russie (10 % ↗), Chine (10 % ↗), Azerbaïdjan (7,6 %)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (Geostat 2017) :

  • agriculture : 9,0 % (pour 50 % de la main d’œuvre)
  • industrie (dont BTP) : 24,3 %
  • services : 66,7 %

Exportations de la France vers la Géorgie (DGTPE 2017) : 180 M €
Importations françaises depuis la Géorgie (DGTPE 2017) : 36 M €

Présence française

Site internet de l’ambassade : ge.ambafrance.org
Consulat(s) : section consulaire à l’ambassade de France à Tbilissi
Communauté française (17/04/2019) : 440 inscrits au registre des Français établis hors de France
Communauté géorgienne en France : 14 291 en 2018 (vivant en France avec un titre de séjour valide). La hausse rapide et continue du nombre de géorgiens demandeurs d’asiles (8 000 dossiers déposés en 2018, soit +188 % par rapport à 2017 ; 3 500 dans les quatre premiers mois de 2019 soit +87 % par rapport à 2018) constitue une priorité majeure pour la France.

Éléments d’actualité

Politique intérieure

Devenue indépendante de l’Union soviétique en 1991, la Géorgie a connu de profondes réformes à la suite de la « révolution des Roses » de novembre 2003 qui a conduit au pouvoir M. Mikhaïl Saakashvili, artisan d’une transformation de la Géorgie en démocratie à économie libérale de marché. La coalition « Rêve géorgien » emmenée par M. Bidzina Ivanishvili et arrivée au pouvoir en 2012, disposait depuis 2016 de la majorité des ¾ lui permettant de mettre en œuvre en 2018 une ambitieuse réforme constitutionnelle.

Toutefois depuis 2019, la Géorgie fait face à une profonde crise politique après qu’un député communiste russe est intervenu au Parlement. A la suite des élections législatives d’octobre 2020, pourtant jugées régulières par les observateurs internationaux, les députés de l’opposition ont refusé de siéger au Parlement.

En février 2021, l’arrestation du chef du principal parti d’opposition (Mouvement national uni), M. Nikanor Melia, a provoqué la démission du Premier ministre et la formation d’un nouveau gouvernement conduit par Irakli Garibachvili.
Les efforts de médiation de l’Union européenne ont abouti le 19 avril 2021 à un accord de compromis signé par le « Rêve géorgien » et une partie de l’opposition. L’accord prévoit la tenue d’élections locales le 2 octobre 2021 et rend possible, sous certaines conditions, des élections législatives anticipées. Le parti gouvernemental a annoncé son retrait de l’accord le 29 juillet dernier au motif que le principal parti d’opposition, le MNU de M. Saakachvili, conteste les dispositions du texte. Cette décision intervient alors que le contexte politique s’est encore dégradé depuis les violences du 5 juillet en marge de la Tbilissi Pride, au cours desquelles plusieurs dizaines de journalistes et de représentants de la cummunauté LGBTI ont été pris pour cible par des groupes d’extême droite.

Situation économique

Grâce à d’importantes réformes structurelles, la Géorgie se situe dans le haut des classements internationaux, tels que Doing Business (7e en 2020). Elle s’efforce de tirer avantage de sa situation de pays de transit, notamment pour les hydrocarbures du bassin caspien. Avant la crise sanitaire, la croissance s’est maintenue à près de 3 % en 2015 et 2016, puis a atteint 4,8 % en 2017 et 5,3 % en 2018. Elle était de 4,6 % en 2019 (FMI).

L’embargo imposé par la Russie en 2006 a stimulé la réorientation vers l’Europe du commerce extérieur géorgien, conduisant le pays à améliorer la qualité de sa production. La levée progressive de cet embargo depuis 2013 a permis à la Russie de redevenir le premier client et partenaire commercial de la Géorgie en 2016. Elle représente à elle seule 13,2 % des exportations géorgiennes (contre 10 % en 2016), à égalité avec l’Azerbaïdjan. La Turquie représente à elle seule 15 % des investissements directs étrangers (IDE) en Géorgie en 2018. La crise sanitaire à lourdement impacté l’économie géorgienne dépendante de la manne touristique. La suspension des vols entre Moscou et Tbilissi depuis juillet 2019, en pleine saison touristique, ainsi que le risque de nouvelles restrictions sur les importations de vins géorgiens en Russie, impactent négativement l’économie géorgienne.

Politique étrangère

Depuis la révolution des Roses en 2003, la Géorgie a fait le choix stratégique du rapprochement avec l’Union européenne et l’OTAN. Lors du sommet de Bucarest de 2008, il a été indiqué à la Géorgie qu’elle avait à terme, vocation à rejoindre l’OTAN - organisation à laquelle le pays contribue militairement sur divers théâtres d’opération. Le rapprochement euro-atlantique a été inscrit dans la Constitution géorgienne à la suite d’un réferendum organisé par le Président Mickaïl Saakachvili.

La Géorgie est ainsi membre depuis 2009 du Partenariat oriental et est régulièrement présentée comme le pays le plus avancé sur le chemin des réformes. Le 27 juin 2014, la Géorgie a signé un accord d’association avec l’Union européenne, comprenant un accord de libre-échange complet et approfondi. La libéralisation du régime des visas de court séjour est intervenue le 28 mars 2017. La Géorgie, membre du Partenariat pour la paix depuis 1994, a été, parmi les pays non membres de l’OTAN, le plus important fournisseur de troupes en Afghanistan. Au sommet de Bucarest de 2008, les Alliés ont déclaré que la Géorgie avait « vocation à rejoindre l’Alliance atlantique » et lui ont octroyé en 2014 un « paquet substantiel » de mesures.

A la suite du conflit de 2008, la Russie a étendu son emprise sur les provinces séparatistes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud dont elle a reconnu l’indépendance et qu’elle entend progressivement détacher de la Géorgie. A cet effet, elle met en œuvre un processus actif de « frontiérisation » et signe divers accords de coopération stratégique avec les entités séparatistes.

Mise à jour : 21.09.21