La Philosophie à Paris

PREAMBULE 2 / Où en sommes nous avec notre époque ?

12 Décembre 2006, 23:58pm

Publié par Le Cazals

Je suis content. J’ai réussi à synthétiser ce que j’avais sur le cœur (voir la première partie du texte), mais qui est dans l’air parisien. Personnellement, je ne me serait pas investit dans cet effort de pensée dont parle (ici) Heidegger, effort surhumain sans jeu de mot, si quelqu’un avait repris ce que Guattari et Deleuze ont apporter de nouveau (les nouveaux territoires qu’ils ont découvert comme ils disent). Mais voilà c’est un peu le désert comme le notait François Zourabichvili avant de s’éclipser. Cet effort surhumain la métaphysique d’Heidegger ne peut l’atteindre, prise dans l’atermoiement et la « déréliction », c’est pourquoi il parle de fin de la métaphysique. C’est important de le noter. Mais Foucault lui-même a vu en 1966-1968 qu’une pensée disséminée et éparse existait au Dehors de la philosophie, si bien qu’on pouvait se demander pourquoi la philosophie s’arrogeait la prétention à détenir la pensée. Par pensée j’entends non les opinions virevoltantes (propre à la hiérarchie des plaisirs et des récompenses), non ce qui vise à la Vérité (propres aux abstractions comme la dialectique), mais ce qui est rigoureux et puissant (pour Nietzsche) ont le résultat de concentration et de rigueur pour Bergson et pourtant n’est en rien dialectique. On peut ici dire que la dialectique c’est met en exergue des oppositions pour mieux s’y soustraire. C’est un jeu vicieux et ironique car au fond le peuple ne retient que les contradictions : on appelle cela le discernement c’est-à-dire qu’on ne retient que la contradiction majeure. Mais passons, car cela n’a désormais aucune importance, la pensée est plus nuancée que cela.

Pour en revenir à la situation actuelle, il est un fait, c’est qu(il n’y a plus que des lectores dans l’université, ce sont ces philosophes des sciences, des philosophe du langage, des analystes qui mènent une vie rabougri et sont incapable de ressaisir le mouvement de pensée qui traverse notre époque, la tâche à accomplir étant de l’amer à son plein épanouissement puisqu’il y va de la santé et de l’audace de notre civilisation. C’est pour cela que je ne me cache pas d’essayer de stimuler un petit milieu Paris 8, mais sans doute faut-il partir de zéro ailleurs. En tout cas Mr Prado est contre l’Université et Mr Loraux pour que la philosophie sorte de l’institution, ça ne le gênerait pas je crois de dire qu’il est désormais contre l’institution, puisque la Sorbonne l’a évacué. Je te parle ici Sancho de deux des profs de Paris 8. Derrière l’institution, il y a l’Etat, c’est-à-dire le statique, la conservation et surtout la reconnaissance de ce qui serait prétendument la vraie philosophie. Quelle gageure. Mais si un certain nombre de personnes arrivent à saisir les travers de la dialectique ou d’une pensée trop cognitive ou analytique, alors de grandes choses peuvent survenir, si part là même vous induisez un certain goût de l’audace, de la prise de risque, de l’effort, c’est-à-dire d’une vie tragique hors institution, vous aboutissez à une changement de civilisation, la surhumanité de Nietzsche sans non plus en faire un idéal puisque c’est quelque chose de plus humble quand ne le pense. Quand je parle d’effort, ceci se retrouve dans le thème du guerrier qui ne se repose que le combat terminé, chez Nietzsche, ou les machines de guerre nomades, chez Guattari et Deleuze.

A travers cette surhumanité, qui est avant tout collective (voir constellation affective), c’est une transformation du cerveau qui s’opère tant au niveau des nouvelles connexions que frayent les neurones que les hormones reçue et émises par l’hypophyse et l’hypothalamus. Une mutation (pas forcément interne) des cellules du cerveau est possible et tout à fait admise par les neurobiologistes au sens où ils parlent de plasticité du cerveau en montrant comment certaines parties du cerveaux s’épaississent quant par exemple quelqu’un se met à apprendre à jouer avec succès du piano puis qu’un fois la pratique arrêtée, le cerveau se modifie vers son état antérieur. Entre temps ce n’est pas un cerveau qui aurait une capacité d’intelligence supérieure mais des intuitions différentes de la normale, de ce qui est imposé par l’habitude ou les mœurs rabougris d’une société d’endormis (les zombies téléphages, les nihilistes apeurés, les attristés des passions qui bandent court). On pourra toujours peser le cerveau d’Einstein avoir une attitude statique par rapport au mouvement de pensée qui l’a traversé quand il a su synthétisé tous les problèmes de son temps, les point d’arrêt pleins d’anomalies de son temps à partir des travaux, par exemple, de Boltzmann, homme à la vision si particulière. Petite parenthèse pour Sancho, tu vois il faut savoir reprendre le mouvement de pensée, non peser une œuvre ou un cerveau une fois mort, sur ce blog on doit avoir trop de compassion compromise pour Deleuze, mais c’est surtout dans un tragique nietzschéen qu’on écrit, celui qui le plus férocement s’est attaqué à l’Eglise et à l’Etat. La première a succombé, même s’il reste des religions, et qu’i en restera toujours, le second , pour avoir été moins vilipendé, dépérit à petit feu, les lois transformées en décrets transformé en circulaire transformé en applications qui n’ont rien à voir avec la loi ne changeant rien à la situation brinquebalante. Le pouvoir par la peur qu’il entretient en désignant un autre (étranger, exclu, démunis, sans-papier) hors de son système empêche précisément la puissance qui ne serait plus hiérarchique d’advenir. Les institutions serait là pour nous protéger de la violence qu’elle même suscitent par l’exclusion, alors que nous sommes dans une société d’abondance, où la richesse n’est pas celle de l’argent et des ressources épuisable mais celle de l’inventivité et plus radicalement de la création, c’est-à-dire l’audace de prendre des risques et d’aller jusqu’au bout de ce dynamisme, simplement comprendre que le mouvement est premier sur le repos, comme les enfants dans une cour de (ré)création.

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V
Ben il n'existe pas de grand bouleversement, oui si on veut pour l'homme qui avance dans la compréhension du vivant, mais nous pensons tout le temps par rapport à notre position d'homme, animal pensant, seul certainement apte à penser le monde. Mais les avancées en matiére scientifiques, seront toujours limitées et partielles, car nul ne peut sonder, l'infiniment petit et l'infiniment grand, nous faisons des petites avancées, tout simplement.A trop vouloir se retirer de la nature, l'homme oublie qu'il est un animal comme un autre et le fruit de mére nature, nous ne sommes qu'une expérimentation du vivant parmis des millions d'autres, nous croyons être privilégiés par notre capacité singuliére à devenir autonome par la mutation de l'inné vers l'acquis, mais il en demeure pas moins que nous sommes auto determinés par la nature, nous ne sommes que l'assemblage de milliards de cellules qui expérimentent une possibilité de conscience et de pensée propre, dame nature a pris un risque énorme avec nous, et nous payons le prix fort, le fait de sortir de l'inné et de sa régulation, la conscience de notre état de mortel est trés lourd pour l'humanité, la liberté est aussi un piége pour le mortel, qui ne sait que faire de son temps, le libre choix aussi entraine biens des tourments. Ce qui est de nous, à l'heure actuelle, n'est qu'affaire de l'évolution de la nature, notre cerveau, comme notre corps est en perpétuelle mutation et transformation, chez l'humain comme chez chaque animal, l'adn dans chaque cellule, enregistre les avancées faite de vie en vie, la singularité humaine repose en cela qu'il évolue maintenant sur son propre acquis, sur sa propre histoire, au niveau de ce que l'on nomme esprit, ou conscience, c'est ca seule particularité, ainsi la mémoire de l'adn, avance depuis le début du vivant et évolue à son propre rythme.Si l'on doit spéculer la dessus, on peut faire plusieurs constat, la nature dans son grand laboratoire du vivant, expérimente les possibilités qu'offre un animal qui se pourrait autonome, mais cela demande sens des responsabilités et auto régulation, ce qui est loin d'être le cas, alors dame nature continuera son expérience humaine, seulement si l'humain est capable de devenir un animal spirituel, autrement dit un animal ne reniant pas son animalité, mais devenu responsable envers lui même envers les autres espéces et envers sa mére la terre.C'est cela le surhomme, qui fut imaginié ici ou là, la nature sachant que la durée de vie de la planéte est de 4.5 milliards d'année, investie peut être dans une entité qui pourra alors s'extraire de son berceau originel pour aller répandre la vie dans tout l'univers, si nous sommes capable de lui montrer notre capacité à être responsables et autonomes, si ce n'est pas le cas, nous serons recyclés, pour laisser place a d'autres expérimentations plus abouties, c'est tout le charme de la science fiction, c'est elle qui méne le monde pas la philosophie, c'est le rêve qui l'homme tente de mettre en forme. Le seul pouvoir de l'homme en tant qu'individu, c'est ca possibilité de créer de la pensée magique, un peut à l'image de la création ou du divin, la pensée magique, c'est la vision du monde d'un artiste, d'un peintre, d'un écrivain, d'un cinéaste etc....parfois cette pensée est tellement commune à un maximun de personnes, quelle peut devenir universelle, et passer dans l'inconscient collectif.
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A
<br /> Alors je me demande bien avec quel média nous pouvons communiquer à présent. Ce média (internet) n'étant possible qu'au travers de la révolution quantique. Ceci à l'avantage de bouleverser les<br /> rapports sociaux car je ne vous conait pas et n'exerce aucun pouvoir sur vous mais nous pouvons interagir l'un sur l'autre. Il n'y a là aucun<br /> <br /> Le surhomme est avant tout l'apparition de culture ou de petit agencement collectif où ne s'éprouve ni honte, ni haine, ni peur (et qui ne se retroune pas en un esprit de vengeance sur les<br /> autres).<br /> <br /> Pour la nature (mère nautre) c'est avant tou nu concept divin.<br /> <br /> <br />
A
Bonjour Monsieur Ermanno de Cyberdada.Je ne saurais quoi répondre dans l'immédiat à ton commentaire très dadaiste mais la chose est noté. Nul part dans la philosophie occidental tu auras Sri Aurobindo cité. Peut-être même que son action (besé sur un méditation qui transfigurerai l'esprit) est certaienemtn à l'opposé des voies que nous prenons aujourd'hui. Pour Zambrano et Agamben c'est à développer, sans doute, Agamben étant l'un des paire de la biopolitque et de la bioéthique.Pourquoi avoir arrêté cahierscyberdada.over-blog.com/ tu pourrais rejoindre l'une de nos communautéshttp://www.paris-philo.com/article-10295425-6.htmlRoger Pol-Droit a écrit un livre sur l'oubli de l'Inde, qui traite un peu de la réintroduction par Schopenhauer de la philosophie indienneon a mis un texte en ligne qui a rapport au fait que pour Roger Pol-Droit on est trop longtemps resté sur un vision réduite de la philosophiehttp://www.paris-philo.com/article-3701940.htmlje complèterai certainement ma réponse d'une manière ou d'une autreLC
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O
Pourquoi « au-delà de François Jullien » ? Cet auteur a écrit des choses très remarquables sur la confrontation entre pensée occidentale et pensée orientale, des choses que les universalistes petis-bourgeois à la solde de la mondialisation néo-impérialiste ne lui ont pas pardonnées... François Jullien est aujourd'hui notre Abel Rémusat, celui qui dénonce le caractère illusoire et étriqué de l'Occidental qui se prend pour l'incarnation de l'universel.
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E
bonjour!juste quelque question, ,dans la quête pérmanente du sens)..IL ya quelque livre,texte, sur l'agencement,ou des rapports, entre,,...Sri Aurobindo et Nie....,et ,...sa pensée,post-"'n.....éenne ',de gauche mystique," ?/et,encore,...,des penseurs ,comme G.Deleuze, F.Guattari et cie,.de la,",french- theory",d'hier et d'aujourd'hui(je pense à Badiou ,Zizek,Agamben,..jusqu'aux théoriciens du post colonial,cultural studies,post trans/gendre',comme Judith Butler,Nancy fraser,ou F.Jameson et de la ..pensée post- trans moderne ,dite aussi pensée radikal -kritik néoglobale):.,..ses auteurs,voyants,,(D.G.etc.),des (et ,"quels?)," penseurs(de cette vague ,"french -theory,post trans/modern,et fresh theory;) ,se sont" intéressées", à,,"AUROBINDO"???/E,pour conclure:'-,:s'il y a des autres auteurs -philosophes qu'ils  s'intéressent,au de là de ,"F.Julien,"'à une confrontation,échange rencontre,iagencement,intéractivité,entre la philosophie,'pensée,-monde,' de l'occident et celle là de l'Orient?merci ..)/(((par,un singulier pluriel quelconque," ,étranger d'ailleurs...:pour,une" pop antiphilo'., radikal- kritik,néo-theory à venir?et pour une autre néoglobale 'individualisation psichique collective",..,en écoutant ,"(en écho",),l'intuition  génial,de ,"Simondon Gilbert" philosophe de la technique,etc..))bye bye,/post scriptum::/(c'était,Juste une humble et petite question,,,...pour,(ou à la..).. une quête et possible mariage(grande alliance) à venir, entre la pensée occidentale et celle là de l'Orient../I have a dream/?!/merci/special thanks..pour votre lettre -news,ponctuelle, du blog.paris8univ.. etc..(entre les" favoris")./bye bye./j'aimairait ,ré-lire aussi quelque chose sur votre ,"blog philo",,sur,' Maria Zambrano,'poétesse -philosophe(comme sur un autre philosophe qui est italien," :Agamben giorgio",désormais ré-connu (sic),traduit,aussi en france ensemble à le philosophe caffeiné,"Zizek slavoy," etc.) bye..,..
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