La Philosophie à Paris

SITUATION DE LA VIE / Crispation ?

12 Février 2009, 14:05pm

Publié par Le Cazals

Les Français se crispent, se posent des questions qui ne sont peut-être pas les bonnes au lieu de saisir leur chance, cette petite transposition du discours d’un athlète, pourrait s’appliquer à bien des situations. Quant à l’article qui suit, pour trancher droit dans le discours gouvernemental, il faut rappeler que l’autonomie se fait toujours par rapport à l’Etat. C’est d’autre par une savante stratégie que le gouvernement a spolié à ceux qui doivent combattre pour leur autonomie culturelle. « Ah vous voulez être autonomes et bien vous allez l’être. » Même jeu tactique qu’avec les transfuges socialistes où Notre cher président ne fait qu’appliquer un précepte de Machiavel selon lequel ceux qui défendent un nouveau prince ne sont pas ceux qui l’ont mis en place mais les adversaires qui s’y sont rallier, eux ne peuvent pas le destituer. Aussi pour en revenir au mouvement d’autonomie, celui-ci se fait dans une sphère créatrice contre les lois hétéronomes imposées aux universités. Mais à vrai dire il n’y a pas de mal à ce que la vie active pénètre la vie des contemplatifs et leur fasse dépasser leur atermoiement sur l’être --- ce qui est une des définitions de la philosophie --- , le plus inquiétant serait que ceux qui cherchent le(ur) seul profit, les lucratifs, s’arrogent le droit de dire la vérité, sous couvert d’expertise. Il suffit de voir combien les programmes de certaines universités réactionnaires tendent à étendre l’emprise du contrôle sur les cerveaux (science cognitives) et nous résigner à l’absence de critique. Là est le fascisme, de là aussi dépend le bouillonnement cérébral et le changement d’affectivité (que Spinoza nommait réforme de l’entendement). Mais alors pourquoi être critique, take it easy me diriez vous, pourquoi ne pas perdre sa sensibilité et son foisonnement ? Pourquoi ne pas devenir philosophes analytiques ce qui ramènent piètrement tout à du déterminé, mettant de côté l’inéluctable, ce qui secoue tous les discours qui ne savent pas rebondir.
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