La Philosophie à Paris

POLEMIQUE SUR LA METAPHYSIQUE / L'éloignement perpétuel de l'être

21 Novembre 2010, 14:32pm

Publié par Anthony Le Cazals

1°) Le mirage de l'"être"

 

Après avoir mis un article suggérant le retournement métaphysique de Heidegger, peut-être pourrons-nous dire, en post-matérialiste et en post-spiritualiste (bref en personne qui reste indifférente au mensonge idéaliste, au rabattement de la pensée sur les idées qui se professent ou parfois regressent à l'infini comme celle du corps), peut-être pourrons-nous dire qu'il n'y a pas d' "être", que si celui-ci insiste c'est toujours sous la forme d'un mirage qui s'éloigne (thème de la Verborgenheit-Un-Verborgenheit, voilement-devoilemen qui se revoile à mesure que l'on avance chez Heidegger), d'une chose en soi qui recule (la chose en soi comme concept limitatif dès le début de la Critique de la Raison Pure de Kant).

 

S'il est une bourde grammaticale, c'est bien de croire que l'homme est sujet de ses actions, c'est bien de croire qu'il existe par là un action morale ou éthique, alors que la morale et l"éthique ne reste entiérement que de l'ordre du discours, de la maxime et que la conduite se fixe consciemment et surtout inconsiemment sur celle-ci. La subjectivté dès lors apparaît parce que l'on est forcé à communiquer, c'est même tout le problème dira Deleuze dans son "Qu'est-ce que la philosophie ?"

 

Déjà pour Pascal, il n'y avait que mais pas d'indifférent, de négligent de personnes qui ne tienne pas compte des croyznces des autres, des illusions , et qui se manifestent sous la forme de ce que cela empêche ou permet. Une morale a une pregnance dans ce qu'elle empêche selon la phrase qui veut qu'un homme ça s'empêche et non que ça se lâche (cf. Camus, Finkielkraut).

 

En ne m'excusant pas d'avance pour me faute de grammaire, mais c'est par là que je demeure compréhensible tout en étant indifférent à "Dieu". En fait je suis hispanaude et détecte par avance à l'oreille les fautes d'accord du participe avec le COD antéverbal, plus qu'hispanophone (qui ont solutionné la plus plupart de leur problème d'orthographe et grammaire par avance, ce qui en fait la langue philosohique par excellence du futur). Eh oui j'en viens même à m'expliquer, à me justifier d'exister alors que ce serait l'inverse, à celui qui vient commenter sur mon dos de dire sa grammaire avant que la pensée qui me traverse ne le terrasse (attitude emprunter au bouddhisme zen, en précisant que ce bouddhisme donna les trois grands traités d'arts martiaux).

 

La langue peut très bien changer d'auxiliaire pour ses basses manoeuvres...

 

2°) L'"Etre grec" et l'"être juif"

 

J'en profite ici pour saluer quelques personnes qui m'ont accepté au sien de l'institution Jean Salem, Plinio Prado, Patrice Loraux, ses anciens élèves comme Alexis de Sait-Ours ou Karsenti, ses amis comme Antonia Soulez, Georges-Arthur Goldsmith (l'homme qui me précisa : "la philosophie est là où elle n'est pas formulée"), Denis Kambouchner, le Schrödingéro-kantien Michel Bitbol. On en vient même à préciser et c'est tout le drame de notre époque communautariste-individualiste que la plupart sont des personnes athées aux origines juives, loin des français enracinés qui ont le rejet facile tel le deleuzien dogmatique,  plus précisément le "gendre absolu" ou pire le soralien-houellebecquien. J'appartiens étrangement à une minorité dont sont issu Badiou, Deleuze et Serres, ce mélange d'occitan cathare qui sait ce que peut l'Eglise et qui poour certians ne se veut pas étrangère à un Gaya Scienza provençale (mais la je délire). Ma petite particularité est que je suis un Marfan (minorité génétique hétéroclite) et qu'en tant que tel petit je pensais que si les nazis parvenaient au pouvoir, ils nous foutraient dans des camps, là était mon débilisme. Vous pouvez même avoir travaillé sur mes allèles déficents en préparant votre bac de biologie. Je sors de cette subjectivité revedicatrice car elle nous éloinge de l'"être", héhé.

 

Ceci n'était pas une de mes préoccupations mais je suis allé la chercher dans la ville juive par excellence, ville juive et non hébreux : Odessa. On dit que l'atraction de l'immensité russe tient d'une instablité intérieure, Odessa c'est un peu différent. Quelque chose en demeure par imitation de l'humour juif. A Odessa ce sont les Roumains qui ont fait le "sale boulot". Certes Hitler n'a jamais réussi à exterminer les juifs d'Europe et encore moins tous les juifs de la Terre, mais il a anéanti la minorité yiddish, cette langue intraduisible dans son humour que l'on a remplacé par l'hébreux. L'hébreux se carctérise par un complexe de la domination et de la peur (comme le remarque Naomi Klein, c'est le pays qui a le plus pousser la lutte contre le Terrorisme, si bien qu'il n'y en a pas).

 

La conciliation de ces deux êtres s'est faite avec Bergson, plus encore qu'avec Spinoza, le mirage immanent prévalent, le besoin métaphysique de s'illusionner revenant éternellement. Il y a des similarités qu'il est difficle de faire passer inaperçues comme le rapport entre être et néant qui s'y surajoute dans le livre IV de l'Evolution Créatrice de Bergson et le rapport entre Yeshmeayin (Création) et Ayinmemisch (Néantisation) chez les caballistes. La création étant le rapport de l'"homme" à "Dieu", "Dieu" créant l'"homme" à son image, et la Néantisation l'introduction du monde dans ce rapport.
"L'homme et Dieu ne sont pas des problèmes pour le lecteur de la Torah. Ce qui fait problème dans la 'conscience' hébraique c'est l'existence du monde. Il n'y a pas de place, de 'makoum' en hébreu entre l'homme et Dieu. alors pluto que de dire que ce que la tradition appelle maladroitement ou grammaticalement l'"Etre" procède du "Néant", les caballistes ont renversé le problème il y a d'abord l' Etre... L'Etre a néantisé un point d'être pour que le monde ait lieu."  Peut-être percevez-vous ces aspects similaires et à première vue déconcertants dans la positivité de Bergson (la néant s'ajoutant à ce qui est dans l'Evolution Créatrice IV) et chez Jankelevitch le bergsonien (Quelque part dans l'inachevé). Pour les caballistes contrairement aux philosohes il s'agit de dépister l'impersonnel mais pour lutter contre, le rapport de création ne laissant pas d'autre place que le personnel, la réciprocité "homme"-"Dieu".

 

 


Pour approfondir :

Définition de l'ontologie à laquelle on ne peut surtout pas reduire la pensée

Hegel, Heidegger et la grammaire de l'être (http://www.bu.edu/wcp/Papers/Cont/ContChiu.htm).

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