La Philosophie à Paris

CONCLUSION 2 / La conscience ou la résilience.

11 Juillet 2013, 21:25pm

Publié par Anthony Le Cazals

J'avais écrit une grosse partie de ce texte avant de tomber sur cette vidéo. En tout cas c'est en passant par un tiers affectif que l'on peut dire le maximum de choses à ses proches.

 

 

à 1:20'43 : Après un trauma on ne voit pas les choses de la même manière / L'autre devient une base de sécurité (le signifiant est aussi ce qui est sécurisant chez Cyrulnik, voir la vidéo sur la méthode intégrative de l'attachement)

à 1:28'16 : ça m'a guéri (1:29'45" ; une place pour la philosophie qui serait une thérapie)

à 1:29'15" : et il y a une conversion qui fait que la vie n'est pas la même

à 1:32'45" : Dans la psychanalyse la parole a une fonction affective plus que'informative

à 1:35' : Ce que je n'ai pas la force  ... de son délégué narcissique

à 1:38'20 : / contre la philopsophie de fonctionnaire/

à 1:40' : /la spiritualité d'Onfray/

à 1:45'15 : Les acquis de la psychanalyse se sont fait contre Freud (voir Marcuse, Reich, Fromm et les Freudo-marxistes)

Pour Freud, dit Cyrulnik, la répression est nécessaire pour la consturction de la civilisation on pensera à Hitler et Heinrich hofman réprimés dans leur destin de peintres par leurs pères respectifs.

 

Cette vidéo est intéressante à plus d'un point car longtemps j'ai cru que Cyrulnik était un défroqué ou un hérétique de la psychanlyse et il précise bien les deux expériences éthologique à la base de la psychanalyse lacanienne aussi (à la19' minute : le stade du miroir et l'étude des "petits poissons" que sont les épinoches pour l'articulation du réel et de l'imaginaire). Ces théories sont plus proche d'une théorie de l'attachement que d'une théorie de l'inconscient. La psychanalyse cyrulnicienne repose sur des science comme la neurologie, la psychiatrie et l'éthologie de l'attachement. Cela vient donc avant la perversion de la psychanalyse en un dogme ("pour être psychanalyste il faut croire en l'inconscient" disait Freud tel est le dogme que l'on atteindrait au travers de l'hypnose, du rêve, des actes manqués, des lapsus, comme si la clarière de la vérité était accessible par un chemin mystique et interprétable). L'inconscient semble bien la gabegie du vingtième siècle. Alors que la posture scientifique s'appuie sur les théorie de l'attachmeent avec l'éthologie animale notamment, il y a comme un vulgate qui pose l'inconscient comme la part centrale de l'appareil psychique et la subjectivité ou conscience comme se part décentrée, seconde. C'est peut-être encore moins le cas que la blessure narcissique ne veut le faire penser. Je pense à mon professeur Prado pour qui poser l'inconscient, l'inhumain qui se  rajouterait à l'humain, c'est marquer l'impossibilité de se connaître soi-même. On est loin de l'adage connais-toi toi-même. L'impossibilité de se connaître soi-même est davantage la marque d'une sagesse idéaliste que du résultat de l'existence supposé de l'inconscient du névrosé. En chasant l'idée d'inconsicent il ne s'agit pas de dire que tout serait conscience, bien au contraire il s'agit de faire un déni de conscience et surtout de demeurer neutre et distant par rapport à l'opposition paradigmatique conscient/inconsicent qui relève de la différence non-pertinente de l'être et du non-être, un peu comme si vous disiez qu'il y a arbre et non-arbre.

La consicence répète

la sagesse de l'idéaliste

impossibilité de se connaître soi-même

 

Plusieurs outils sont apparus qui ont permis

- via les statistiques et la socioanalyse, de voir les tendances lourdes de la démographie indexées aux valeurs en cours (mèmes), on pensera à la tradition de l'École des annales, les habitus hérités chez Pierre Bourdieu ou même ce qu'il nomme l’inconscient gestuel (ici et ici).

- via un relevé du discours anodin ou moins signifiant, de relever l'impensé implicite. Ce n'est pas qu'il soit caché mais simplement bien que présent il ne saute pas aux yeux, précisément pas qu'il ne passe pas par l'image, par le scopique. C'est le travail du premier Foucault mais aussi celui de Derrida quand il cherchait à indiquer la différance, à indiquer ce qui ne relève pas du phallologocentrisme.

Étrangement cela fait émerger les gestes non-verbaux, mais que certains scientifiques relèvent comme signifiants,

 

Il y a en fait une perte d'idéalisme, ce que Castoriadis relevait comme une montée de l'insignifiance Par montée de l'insignifiance il voulait dire l'émergence d'une politique non partisane et atone qui ne repose plus sur le clivage idéologique gauche/droite mais qui risque pour un temps seulement de rendre ces oligarchies ringardes*.

 

- La conscience est, comme le relève Bergson dans ses cours, née de l'accompagnement de la descentes des idées dans le corps chez des philosophes alexandrins comme Plotin. Mais jusque là cette dites conscience relève de l'usage hégémonique de l’hémisphère droit alors que notre hémisphère droit apercevait autre chose, quelque chose de plus ténu de prime abord. D'où l'intérêt des théories pour le symbolisme, la mise en fonction qui étrangement ne collent pas avec la réalité toujours si peu générale et si particulière. À un moment donné la conscience devient plus modeste car il est difficile de nier les leurres de la subjectivité. Il ne s'agit pas non plus de prétendre à l'objectivité. Mais bien de dégager comme le voulait Proust mais dans une direction différente de lui, une nouvelle sensibilité : on pourrait l'appeler « affectivité ». L'affectivité comme fond primordial de la volonté qui se tourne vers la puissance créatrice et non la domination par le pouvoir, qui tombe tôt ou tard dans le nihilisme plutôt que de le traverser gaiement. C'est donc à la différence de la conscience, en distance d'avec elle que se joue la résilience, cette notion-manière de réembrayer sur les coups durs de la vie, d'en remettre toujours une couche.

- Plus que d'un décentrement de la conscience ou de la subjectivité ce à quoi on assiste est davantage une affirmation que conscience et inconscient sont les arbre qui marquent la forêt

- Il n'y a pas d'intelligence artificielle, les logarithmes ne sont là que pour accomplir des tâches récurrentes et fastidieuses, ce qui nous libèrent pour d'autres activités

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette vidéo est intéressante à plus d'un titre car elle balaie sans le savoir la théorie de l'Inconscient (comme dogme de la croyance psychanalytique) il est question de l'activité inconsciente du cerveau, à la limite d'une anatomie et non plus une topique de l'appareil psychique. En procédant par anatomie, c'est en fait toute la topique freudienne qui se trouve annihilée. L'hypothèse que je ne développerait pas ici est que c'est le complexe cœur-cerveau qui pense principalement et pour rappel les deux topiques freudiennes sont la conscience, le préconsicent et l'inconsicent remplacée en 1923 par le Moi, le Surmoi et le Ça. Même Ça, ça ne colle pas, surtout au niveau d'un époque, puisque c'est cela dont il est question. Un individu solipsiste et idéaliste ne vaut rien même quand il maugrée, ce qu'il finit toujours par faire du fait de sa finitude, par contre un agencement collectif d'énonciation ou une constellation éparse de « penseurs » a bien plus de pertinence, ; d'autant plus que ces penseurs, aussi bien vous que moi dès lors qu'on sort de la réflexions et des idées, par la médiation d'internet ou de l'informatique, ne se rencontre pas mais d'insuffle leur énergie et leur engouement. Plus les « penseurs » de la tradition et de la révélation (les réflexifs qui se crispent sur la vérité)

 

Je vous donne deux liens pour vous montrer ce que ne sera pas l'évolution d'internet et du cerveau.

Ces deux liens énoncent des points de vue rétrogrades notamment quant à la régression de notre intelligence vers l'intelligence artificiel.

http://www.franceinter.fr/emission-la-tete-au-carre-limpact-des-nouvelles-technologies-sur-le-cerveau ou http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=190347

http://madame.lefigaro.fr/societe/cerveau-de-nos-enfants-naura-plus-meme-architecture-230912-284232

 

Le frère de Nathalie Kosciusko-Morizet a une image tronquée d'internet, rament celui-ci au modèle du minitel avec son tronc cérébrale et membres périphériques comme organes subordonnés ou au paradigme anthropocentrique de l'homme. Alors qu'il s'agit plus d'un rhizome ou d'un mise en récif d'un corail, cette disposition acentrée qui couvre la Terre est précisément ce que nietzsche invitait à advenir sous le terme de surhomme, même si le fantôme de l'homme supérieur ou du grand homme le hantait toujours.

 

 

Internet touche directement à l'écriture et par là à la conscience de l'écrivain

On pourrait penser au livre du vulgarisation sur internet qui estime que la pensée sur internet se ramène, très binairement, à je clique/je ne clique pas, j'aime/j'aime pas. Comme s'il nous était impossible de nous exprimer, comme s'il nous était impossible d'analyser l'information ? Internet permet une mise à disposition de tout le contenu écrit et donc des dtio pas Michel Serres ici). Si ces deux liens parlent de l'impact des nouvelles technologies sur le cerveau, vous n'auriez pas pu lire le présent texte autrement. Si tout ce que vous lisez ici n'est pas le résultat d'internet, il a été toutefois a été saisi par l'informatique et communiqué par internet, comme une facilité acquise. Réitéré l'opération de lecture de différent textes un bon nombres d'années, regardez le quotient joie ou intérêt qui s'en dégage et sans faire dans le politiquement correct. En fait l'informatique colle même avec le mode d'écriture des plus grands écrivain. Vous trouveriez assez facilement une vidéo où l'on voit Céline avec ses pinces à linge ou une autre montrant le livre bandelette de Proust aux multiples ajouts **, à ceci prêt que dans un château l'autre Céline précise qu'il préfère avec une chaise et une table pklutôt qu'un lavabo, preuve que c'est un écrivain laboureur, penché sur son texte à la différence d'un camus qui avait son écritoire (même chose pour Proust ou Stevenson qui écrivaient allongés dans leur lit). Les nouvelles technologie permettront bientôt d'écrire en plein air, de sortir de la posture hémiplégique du corps où au fond, cassé en deux, ce sont les viscères qui travaillent (pensons à l'expression

 

internet permet même d'aller droit à l'explication ou à la déifinition d'un terme, d'être plus illustratif ou explicite via la vidéo. L'hypertexte enrichit plus qu'il n'apprauvit.

 

* C'est très simplement par le narcissisme de la ringardise que l'on fera avancer les choses, car c'est là que se joue la grammaire de ce qu'il est acceptable de dire pour une époque donnée. On sous-estime l'effet moteur que peut avoir une telle dépréciation sur les forces réactionnaires ou autrement dominantes, celles qui cherchent à étendre les modes de domination dans les nouvelles technologies.

**Je vous laisse chercher. Au passage, par l'emploi de collages et des recoupements de notes en écriture, on est loin du manuscrit parchemin de Kérouac pour « Sur la route », pour comprendre le côté dépassé et béat de bondieuseries de Kérouac.

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