REPONSE A UN SORBONNARD / Sur la parole des maîtres
Pour un sobonnard il est évident après quelques années de constater le peu de qualité de certains enseignement et de se demander où c'est que l'on pense . Certes l'on décortiques les textes, on les décompose, les commente à longueur de journée, mais dans cette posture où est la Pensée ou passe la philo ?
Pour "philosophes" analystes et cognitifs, il y a une grande importance à ne pas franchir une certaine limite qui est celle du langage, de la sympathie ou l'accointance avec la réalité, de la coincidence avec les choses. Il faut rester dans ses pantoufles (c'est tout la thémaitque de celui qui triche avec soi-même avec sa liberté pour rester dans l'ambiance choyée de l'INSTITUTION. DEHORS il fait froid et le philosophe ne serait pas viable hors de l'nistution, c'est ce qu'admettait Hegel, lui-même quant à a dialectique qui correspond si peux à ce qui se passe. Ainsi face à tous ces hommes théoriques on peut se dire que l'on est du même monde au sens pour toi la philosophie se pratiquera au DEDANS d'une institution (je passe sur la thématique du "d'abord s'immerger" de spinoza ou du "d'emblée" de Bergson). Cette fracture qu j'essaye de soulever ici aussi la vielle distinction entre penseurs privés et penseurs publics qui tourne toujours au détriment des premiers, les seconds ont en apparence raison puisque choyé il produit moins d'effort et a une vie moins tragique (au sens heureux du terme). C'est que là précisément se joue aussi la prétention du discours (dans ton cas cognitif et analytique), là se joue aussi le rapport avec tout un chacun, avec ce qui peuple tout chacun de nous. Les philosophes n'ont pas été de tout temps des professeurs et même ceux pour qui j'ai le plus d'intérêt ne l'on pas été (en sont sortis). Faire un cour induit une parole, et le grand tort du professeur est qu'il est poussé trop souvent à communiquer plus qu'à "philosopher". Très rares sont ceux qui pensent en direct, je pense à Badiou, Loraux, Nancy (mais il n'enseigne plus). Quiconque (homme capable j'entends) est pris dans sa facilité ne peut en juger librement, cela vaut aussi pour l'élocution, le professorat, le discours du Maître, non celui de la minorité, de la clandestinité, de l'intimité qui est rarement aperçu par les "philosophes", ce qui en porte le masque institutionnel, puisque cela est de l'ordre du (non)-être ; puisque le logos prophoricos (discours du Maître) mais en rapport ce qui est désignable ("être").
Pour donner un exemple, tu parles de philosophie de l'esprit, mais as-tu avant d'investir le terme même d'ESPRIT, on peut aussi le mettre en doute, le critiquer, ne pas l'employer, car au dehors de la philosophie il n'est pas anodin. Personnellement, mais ce n'est aps une vérité, je n'ai jamais rencontré d'esprit ou pour ne pas faire dans l'ésotérique, cela apparaît de plus en plus coomme un mot creux. Pour l'instant tu ne fonctionnes que dans ton prpre milieu, tu cherches à y survivre, à y faire ta place, donc tu réemploie les codes que tes maîtres ou les lectures influencé t'ont mis à disposition. C'est tout ce que j'ai essayé de dire. Mais cela induit aussi les textes que tu vas travailler pendant les trente ans à venir et aussi le discours que tu vas en régurgiter. Je ne spéclerai pas cii sur le fait que les termes que l'on emploie ont une influence sur les problèmes qui nous arriverons par la suite dans les pattes (pour être précis les choix des distinctions que l'on opère influence les problèmatiques et les axiomatiques à venir : un problème étant en grec "ce que l'on a devant soi"). Il n'y a que deux alternatives possibles : une logique formelle qui évite le tournant langagier ou un travail à même le langage pour faire ressortir le discours mineur, ce que les stoïciens nommaient le discours intime par différence avec le discours proféré par la parole. Ton orientation épistémologique puis cognitive est un pur produit de la Sorbonne parce que le même phénomène se produit aussi à Paris I. Il y a la même montée d'une nouvelle scolastique dans toutes les universités française (d'avance je sais cela sera mal pris mais jusque là c'est le même régime de discours pris dans son jargon que tu pratiques), sans voir que l'évacuation de certain termes, la conversion du langage a été prônée par Heidegger après 1964 (Je te renvoie à la vidéo de Ritoyenne sur la question de l'être partie 7), par Merleau-Ponty (Dans le visible et l'invisible), par Foucault dans les années 64-66, par Deleuze et Guattari qui la reprenait à Nietzsche. Je veux bien que l'on face abstraction de cela mais ce choix (comme régime ou orientation de pensée) est lourd de conséquences. Mais il ne sempble pas que cela soi ton sujet puisque tu te situe dans un positivisme cognitif (2ème genre de connaisssance essentielleemnt passif) et non dans un savoir-faire ou une liberté totale qui te permettrait de sortir du point de vue professoral (celui qui dit des choses qui reste dans le discours mais on aucune emprise sur la réalité). On en reste à la jouissance de la parole et du symbolique. C'est simplement cela que je pointais.
Quant à la cooptation elle se fait bien pusque tu te retrouve avec P. Engel, mais rien de mal à ça, cela se fait partout ainsi sauf que ces dernier temps cela tire vers le bas les équipe de recherche qui ont tendance à enfler, àrentrer dans la logique de la produciton répétitive qui est celle de la subvention. La critique était simplement là, je cherchias la générosité dans tout cela, en me demandant ce que ton discours va pouvoir éclairer ou subvertir chez tout un chacun. Lire ou plutôt faire l'expérience d'un texte de philosophie (puisque là est un possible champ commun entre nous) c'est avant tout l'expérience d'un doigt dans le cul, pour être imagé, il est pour être pragmatique censé se produire quelque chose qui est de l'ordre d'une nouvelle distinction dans les choses, dans ton rapport à ce qui t'entour. Pour reprendre Platon en l'affinant, cela va bien au-delà de la simple découpe du poulet suivant c'est articulation, car la philosophie est une affaire de distinctions, de savoir sur quelle distinction il faut appuyer, et par là de nuance, à mesure que le travail se fait.
Pour "approfondir" ... C'est toute la question de savoir s'il faut se retrouver en première ligne (antiphilosophe) ou s'il faut mener son éthique au travers de principes de prudence (philosophe). Le second faisant le tri dans les affirmations du premier, le second fait aussi que le discours n'est pas réemployable par tout un chacun puisque tout un chacun est en général pris dans sa vie et non détaché.
Pour "approfondir" ... Il existe plusieurs ouvrages que vous pouvez consulter notamment ceux de Jacques Rancière (que je n'ai pas lu) ou le § 8 du Schopenhauer éducateur de Nietzsche, certains article de Foucault des années 66 à 70.