Raphaël Berland
Raphaël Berland
Un des trois fondateur en 2012 du Cercle des Volontaires, média de la dissidence qui prétend « œuvrer pour un travail de ré-information citoyenne et de réappropriation de l’information face aux médias dits « de masse » (également appelés médias « mainstream »). » Ceci confirme au contraire qu'il s'agit d'un média réactionnaire tablant sur un complot élitiste, véhiculant un étrange rapport à l'antisémitisme.
Propos
Voix off : « Un peu avant la manifestation, nous avons rencontré le Cercle des Volontaires, un mouvement dit de « ré-information », assimilé pourtant par Mediapart à la fachosphère, antisioniste, pro-iran, pro-assad, conspirationniste, aux confins de l’extrême-droite et de l’extrême-gauche, un de ses fondateurs, Jah Raphaël Berland, tient à soutenir Dieudonné en lavant la quenelle de tout antisémitisme. »
Raphaël Berland : « ça n’a strictement rien à voir avec le sionisme ni le nazisme. C’est juste un geste potache qui veut dire « dans ton cul ». Si trois personnes vont faire des doigts d’honneur ou des bras d’honneur, devant des symboles juifs ou devant un mémorial de la Shoah, est-ce que tout de suite le bras d’honneur ou le doigt d’honneur va devenir un geste antisémite. ça n’a rien à voir avec les juifs, rien ! »
Voix off : « Jah Raphaël, un garçon pourtant brillant et curieux, semble revenir indéfiniment vers des thématiques obsessionnelles. »
Raphaël Berland : « L’antisémitisme, c’est un racisme parmi d’autres. »
Ariel Wizman : « L’antisémitisme a quelque chose de particulier, c’est qu’il est lié au plus grand crime organisé de l’Histoire depuis la deuxième guerre mondiale. »
Raphaël Berland : « Ça c’est quelque chose qu’on vous a mis dans le crâne, c’est-à-dire que ceux qui ont souffert de la seconde guerre mondiale, c’étaient les juifs, mais pas qu’eux […]. [on dirait que] ce sont les juifs qui ont la médaille de ceux qui ont le plus souffert du racisme. Mais c’est ridicule ! Les noirs aussi pourraient revendiquer ça, et puis on va aller où avec ça ? […] »
Ariel Wizman : « Qu’est-ce qu’ils ont de spéciaux, les juifs, pour attirer votre attention à ce point ? »
Raphaël Berland : « Regardez leur visibilité, quand-même ! Est-ce qu’ils ne sont pas proportionnellement plus représentés dans certains métiers ? Moi, ça ne me dérange absolument pas ; c’est comme les chinois, ou les libanais qui sont très forts dans le commerce. Chaque peuple a ses particularités, on va pas le nier. Les arméniens aussi sont très doués pour le business. »
Ariel Wizman : « Dans quels métiers ?
Raphaël Berland : « Les juifs ? dans la musique, déjà, dans les arts, la culture. Après, aujourd’hui, dans les médias, dans la politique […]. Est-ce que le monde bancaire est pas en partie, je dis pas complètement, parce qu’il y a également des protestants, des laïques [sic : des athées], etc. mais en partie dominé par des gens qui sont de confession juive ou qui sont d’origine juive ? […] [Pour] Moi, vous savez, toutes ces questions, ça n’a rien à voir avec les juifs, rien. »
Retour au plateau
Ali Baddou : « Rien »
Ariel Wizman : « Vous voyez, ça n’est quand-même pas la fête, la quenelle »
Ali Baddou : « Non, je ne sais même pas s’il faut commenter des propos pareils »
En réalité, c’est Ariel Wizman qui est obsédé par la question juive, alors que je ne parle que de sionisme. En effet, c’est lui qui reviendra sans cesse sur le sujet, martelant ses questions à propos des juifs, de l’antisémitisme, cherchant à obtenir des propos croustillants.
En passant, il est surprenant de constater qu’on peut tout-à-fait dire que les français noirs et arabes sont sous-représentés en politique et dans les médias, c’est politiquement correct. En revanche, dire que les juifs sont sur-représentés en politique et dans les médias, c’est prendre tout de suite le risque d’être perçu comme antisémite. Les réactions excessives autour de la question juive me laisse perplexe
Nous vous proposons à notre tour un petit montage qui met en lumière le caractère répétitif et obsessionnel des questions d’Ariel Wizman.