ACTUALITE / Frédérique Vidal et l'islamo-gauchisme
Voici les propos de la bien nommé Elisabeth Lévite. L'islamo-gauchisme n'existe pas car qui ne combattrait la violence faite au nom du terrorisme islamique, lequel n'est point musulman, bien qu'issu d'une de ses quatre branches principales. Vouloir importer le contexte électoral anglais et le génralisé en France est toujours bancal. Quant à la Fachosphère, puisque nous l'avons popularisé depuis 2018, ce terme fut employé par Victor Corneau alias TeddyBoy RSA pour se qualifier lui-même, par analogie avec la blogosphère des droitards (l'expression n'étant pas passée). Ce réseau, d'ordre militant et de média parasocial d'extrême droite existe bien. La pensée réactionnaire qui, à l'image d'Alain de Benoist l'heideggerien, retourne Gramschi à son avantage, existe aussi : médias de réinformation, métapolitique, combat de la pensée unique (dont Alain de Benoist est le chantre et le représentant à présent, écologique, anti-raciste presque féministe). Il s'agit là simplement d'un opportunisme calculé et bien compris pour tenter d'imposer un agenda sur des problématique d'extrême-droite et maintenir l'accélération de l'accumulation du capital entre quelques mains.
Benjamin de Sud Radio : On parle à nouveau de cette polémique sur l'islamo gauchisme elle à l'université. Alors on va rappeler un sondage qu'on a aujourd'hui IFOP-Fiducial pour Sud Radio et Cnews. Vous êtes 69% à des français a estimé que Frédérique Vidal en l'occurrence a raison de demander une enquête sur l'« islamo gauchisme ». en tout cas Elisabeth cette sortie de Frédéric Vidal suscite un tollé.
Elisabeth Lévy : Eh bien, je suis ravie de ce sondage, parce que évidemment. Alors, arguties de café du commerce ! Police de la pensée ! Vidal démission ! Ah franchement la ministre, qui, d'ailleurs, il y a trois mois, disait que l'islamo gauchisme n'existe pas, a pris cher, jusqu'au recadrage, pardon, d'Emmanuel Macron qui l'appelle à revoir ses priorités par Gabriel Attal interposé. Bon alors, en réalité elle est un peu doublement à côté de la plaque, c'est vrai, [tousse] pardon, voilà ! Alors d'abord prétendre bouter l'idéologie hors de l'université c'est très bien mais c'est un vœu pieux parce que : qui va dire ce qui relève de la science et ce qui relève du militantisme ? Est-ce qu'on va interdire, par exemple, les études marxistes ? Ensuite, elle s'attaque aux idées de que je trouve condamnables, mais bon, alors qu'elle devrait viser des pratiques, bref la ministre donne une très mauvaise mauvaise réponse à une très bonne question. Mais entendre Mélenchon [voir plus bas, la vidéo] et bien d'autres et bien il n'y a pas de question du retour à l'islam au gauche il n'existe pas ce n'est pas un concept scientifique nous dit le CNRS.
Benjamin de Sud Radio : Vous admettrez quand même Elisabeth que c'est un concept un peu un peu fumeux non ?
Elisabeth Lévy : Non, non, non parce que tous les cas il est bienvenu à moins fumeux. Il est certainement moins fumeux je vais vous éclairer cher Benjamin. Il est certainement moins fumeux que « populiste sur « réactionnaire qui sont mis à toutes les sauces et j'ai un ami qui a cherché hier il y a beaucoup de travaux estampillé CNRS qui parlent d'eux fachosphère alors vous avez dit tu me franchement c'est à toutes les sauces le fumeux et bien je vais vous dire ce que c'est que l'« islamo-gauchisme » c'est le remplacement par une partie de la gauche du prolétaire d'antan, la lutte des classes, par le dominé, le colonisé le racisé et donc l'alliance de cette gauche avec l'islamisme. Et le terreau est intellectuel de cet « islamo-gauchisme » ce sont les études décoloniales, de race ou de genre qui découpent tout être humain en rondelles identitaire et analyse tout rapport au prisme dominant-dominé. Alors le président du CNRS [... c'est au CNRS qu'on a demandé de mener cette enquête...] Antoine Petit écrit dans un livre intitulé Sexualité, identité, corps colonisés, tout un programme, je vous [le] cite : « La “race” devient la nouvelle grille de lecture du monde sur laquelle s’intègre la grille du genre, et qui s’articule à la hiérarchie homme/femme ». Eh en avril c'est ça bah oui on a le droit de le penser bien sûr même si ça donne une légitimité scientifique à des fadaises. Il y a des thèses et des thèses sur le racisme d'état. Et nos autres turpitudes systémiques sont légion alors oui c'est la liberté académique le problème est qu'on n'ait pas le droit de ne pas le penser en parce que dans beaucoup de facs, les financements vont d'abord aux projets qui cochent les cases discrimination, domination, exploitation. Essayez donc de faire une thèse sur l'esclavage inter-africain à Paris 8 et vous verrez ! Et vu les systèmes de nomination à l'été les tenons de ses idées détiennent un pouvoir croissant 1 puisqu'ils peuvent bloquer les autres et surtout surtout il y as on en a souvent parlé ici donc beaucoup de Pâques un climat d'intimidation et de pression physique, qui est notamment orchestré par des associations parfois avec la complicité de professeurs par exemple il est impossible de tenir une conférence contre la PMA ou l'écriture inclusive. Alors, oui, le ministre ne devrait pas parler du contenu des recherches mais il lui revient en revanche de garantir le pluralisme sur lequel il n'y a pas de liberté académique qui vaille est là franchement franchement il y a du boulot !
*GROS DECLAMEUR : L'« islamo-gauchisme » tel qu'Elisabeth Lévy cherche à lui donner une existence n'est rien d'autre que la gauche identitaire. On voit là de sa part une méconnaissance patente des enjeux théoriques actuels. Ceci n'a aucun avec l'islamisme ni même avec le gauchisme, sauf à voir dans les rejetons libéraux de Foucault des gauchistes, sauf à vouloir tomber sur une autre antienne de l'extrême-droite le gauchisme culturel. D'autres chercheront à donner une autre définition sur une autre fantôme inquiétant ! Appelons les Ghostbusters à la rescousse !!!