423. Encore une fois, il n’y a pas de Repos.
Revenons aux bases de l’empirisme, tenons-en aux observables — et non à ce qui est visible par notre cerveau ou nos sens inadaptés — et supposons qu’il y ait encore de l’inaperçu mais il n’y a rien d’invisible ou de métaphysique, seulement une indistinction, la volonté de ne pas voir ce qui peut remettre en cause ses propres modèles en général, Dieu ou la substance en particulier. Ce n’est qu’un simple manque de sincérité. L'autonomie physique du mouvement par rapport à la métaphysique, revient à dire qu’il n'y a ni primat du repos sur le mouvement ni primat du mouvement. Ainsi il ne s'agit plus d'opposer un processus — le mouvement ou changement entendu par Aristote — à un être qui serait au final repos et immobilité en se demandant métaphysiquement qui du mouvement ou du repos est le premier, c'est-à-dire qui du processus ou de l'état est le premier. L’important est de comprendre qu'il n'y a plus de repos. Le repos est une vision fixiste ou décadente de l’exercer. À l’opposé c’est une nouvelle définition du statisme et du dynamisme qui apparaît. Même l’idée de « devenir » n’est pas exempte de métaphysique. Cette ambiguïté affleure chez les biologistes vitalistes. À force d’étudier les processus, ils se disent qu’il y a bien un dieu derrière ces miracles.
Il y a un constat qui ne se perçoit pas dans la vision subjective : nous sommes d’ores et déjà en mouvement, du fait de l’expansion de l’« Univers » ou de sa contraction, — c’est selon — ou encore du fait de la rotation de la terre — elle ralentit d’une seconde par an —. Comprenez que nous sommes d’emblée en mouvement avec la Terre sans parler de l’Univers. Les mouvements de rotation de la Terre ont subi une accélération désormais nulle. Ce que chacun constate à son échelle individuelle comme des mouvements ou des gestes ne sont que des accélérations par rapport à ces mouvements de la Terre et de l’Univers. Le repos n’est qu’apparent ou relatif à un observateur compris dans le mobile : la Terre par exemple. Le Repos n’est qu’une illusion, une chimère qui prétendait, en tant que genre, nous faire aller au-delà des illusions. Si à l’époque de la Relativité et de l’ère atomique, le mouvement est indifférent au repos, si le « Mouvement » n’est pas différent du « Repos » contrairement à ce qu’énoncent certains par ex. BdLM_131, alors il n’y a pas plus d’être que de non-être.