D'Holbach
Paul Henri Tiry baron d'Holbach
philosophe matérialiste et encyclopédiste, 1723-1789
retour à la liste des
auteurs
Il s'intéresse à la chimie et à la minéralogie et traduit d'importants ouvrages latins, anglais, suédois et allemands. Il traduit notamment Stahl, Hobbes, Swift etc.
Il s'engage surtout dans l'aventure de l'Encyclopédie (à partir de 1751) et écrit des articles de chimie, de minéralogie et de métallurgie. La science allemande est alors très avancée et un hommage lui est rendu dans l'avertissement du second tome de l'Encyclopédie. Il écrit aussi des articles de philosophie, les articles Prêtres, Représentant (pris au sens politique : est-ce que la volonté peut se représenter ?), Théocratie, Marabout et dénonce toutes sortes de religions. L'interdiction de l'Encyclopédie l'engage en effet dans la lutte antireligieuse. En 1761, est publié Le christianisme dévoilé.
Autour de d'Holbach s'organise ce que les adversaires des Lumières ont appelé « la secte ou coterie holbachiste ». Il est aussi surnommé « le maître d'hôtel de la philosophie » parce qu'il a l'habitude de réunir à sa table les grands philosophes de son temps.
Rejetant le modèle politique anglais comme corrompu, il est partisan des insurgés d'Amérique (et sera même plus tard l'ami de Benjamin Franklin).
Son ouvrage essentiel, Le système de la nature paraît en 1770 sous le nom de Mirabeau, un ami de D'Holbach mort en 1760. L'ouvrage est immédiatement condamné à la lacération et au feu et est mis à l'index. Jusqu'à la mort de d'Holbach il ne sera édité que sous nom d'emprunt.
Il écrit encore, jusqu'en 1776, des essais de morale et de politique : Idées naturelles opposées aux idées surnaturelles (1772), Le système social (1773), L'Ethocratie (1776).
Il meurt en janvier 1789, l'année même de la Révolution française.
avertissez-nous dès qu’un lien ne fonctionne plus ici