ALAIN BADIOU 5 / Transition sur ce qui vient
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TRANSITION
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Le propos qui suit n’est pas de n’est pas de contredire ou de s’opposer à Badiou car l’abstraction capture, mais de relever les correspondances superficielles qui créent des confusions propres à masquer les profondes différences. La tactique employée par Badiou peut être appelée toile d’araignée ou tactique du coucou :
- Parsemer son propos de prétendues ressemblances entre Platon et Deleuze aussi pour introduire une zone d’indiscernabilité à partir de laquelle la greffe du discours abstrait prend.
- Persuader jusqu’à vous l’enfoncer dans le crâne que le virtuel peut être comme ne pas être, et par là se risquer de le confondre avec le possible, pour faire que le virtuel = un.
- Poser une équivalence entre le virtualité et la finalité (Bien), dire que si sont différent n pourrait tout aussi bien choisir l’un que l’autre,
- faire qu’ainsi le système ouvert sur la nouveauté de Deleuze, se referme sur Badiou, pour lequel il n’y a pas de nouveauté en philosophie depuis son commencement avec Platon. S'il n'y a pas de nouveauté en philosophie pour Badiou c'est qu'elle « est l’attestation du pouvoir infini de l’Un de s’auto-différencier à la surface de lui-même, pouvoir qui est le sens ». La nouveauté est l’attestation du sens sécrété par un système ouvert alors que toute la philosophie de Badiou s’écarte du sens pour lui choisir la Vérité fondée sur le Bien.
- Prétendre après avoir interrompu le cours des pensées de Deleuze que sa philosophie de « la vie » est une pensée de « la mort » et au fond tel un limier relever tous les endroits où cela affleure.
Mais rappelons-le entre les deux idéalismes que nous allons aborder — celui de Badiou et celui de Deleuze — il n’y a pas de compromis possible, simplement des confusions et des malentendus qui proviennent d’une lecture « mimétique » de l’œuvre de Deleuze.
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