La Philosophie à Paris

PENSEE / Sur la révolution 2 : le devenir révolutionnaire

16 Mai 2006, 17:43pm

Publié par Anthony

En réponse au commentaire d'un ami rennais nous voulions revenir sur ce qui a pu être une prise de conscience en mettant cela en relation avec le devenir-révolutionnaire de Deleuze. Sinon vous trouverez un livre sur le thème de la révolution d'un ancien professuer de Paris 8 qui fut aussi le notre à Paris 1, Jean Salem. Paris8philo

Sinon lire la rubrique la jeunesse et les échos de Mai 68 avec un autre texte sur la question des révolutions

Y a-t-il eu prise de conscience ou expression d'un devenir révolutionnaire pendant les événements ?
par Anthony

Pour ce qui est de la prise de conscience, j'aurais un point de vue différent du tien, c'est justement quand il y a prise de conscience que les choses s'arrêtent. La mobilisation s'est avant tout être pris par le mouvement. Personnellement, si "prise de consicence" il y a eu, je prends cela avec des pincettes, elle a consisté à distinguer ce qu'on appelle la révolution d'une part et d'autre part ce que j'ai ressenti être un devenir-revolutionnaire. Ce devenir révolutionnaire c'est comme l'exigence d'autre chose mais qui n'est pas la volonté de renversement le pouvoir. Deleuze le formulait ainsi : "On nous dit que les révolutions tourne mal, ou que leur avenir engendre des monstres : c’est une vielle idée, on n’a pas attendu Staline, c’était déjà vrai de Napoléon, de Cromwell. Quand on dit que les révolutions ont un mauvais avenir on a rien dit encore sur le devenir révoluitionnaire des gens. Si les nomades nous [Félix et moi] ont intéressés, c’est qu’ils sont un devenir, et ne font pas partie de l’histoire… Mai 68 fut un devenir faisant irruption dans l’histoire, c’est pour ça que l’histoire l’a si mal compris, et la société historique, si mal assimilé." (Dz, Pourparlers p. 209 : DzP_209).

Mettre quelque chose d'autre en place qui ne soit plus de la politique représentation. Je pense que dans les décennies ou le siècle à venir quelque chose va remonter dont on a senti les soubressauts en 1968 et 2005-2006 mais qui doit passer par un certains nombre d'impasses avant d'être assimilé. La prise de conscience n'apporte rien, il y avait plus la manifestation de ce qui réclame une nouvelle subjectivité, pour être plus clair une nouvelle manière de dépenser son énergie, de vouloir travailler. Je ne pense pas que l'on supprime le travail inutile et coûteux en énergie (qui sert de réprimande) mais on peut peut-être montrer à certains (enfermés dans le moi et leur quête de profit) son aberration, parce qu'au fond il y a partout des emploi qui ne servent à rien et que même le marxisme n'avait pas prévu que l'améloiration de la production conduirait vers un reprot nécessaire de celle-ci qui comme cela n'est fait produit du chômage. Pourquoi travailler si cela revient à casser des petits cailloux comme si on était dans un pénitencier, l'effort peut être dépenser tout autrement vers un autre style de société, c'est ce qu'indique quelque part internet et la physique quantique. Un manière de modifer les liens de dépendances, tout dépend l'usage qu'on en fait pour justement ne pas recréer ces liens de dépendance (par ex. la loi DADVSI)

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VIENT DE PARAÎTRE



Jean Salem

LÉNINE  ET  LA  RÉVOLUTION
Paris, Michalon / collection encre marine, 2006

ISBN : 2-84186-319-0

 

 

 

 

 




    Concernant l’idée de révolution, six thèses principales paraissent ressortir d’un examen systématique des ‘uvres complètes de V. I. Lénine.
    1°/ La révolution est une guerre ; et la politique est, de manière générale, comparable à l’art militaire.
    2°/ Une révolution politique est aussi et surtout une révolution sociale, un changement dans la situation des classes en lesquelles la société se divise.
    3°/ Une révolution est faite d’une série de batailles ; c’est au parti d’avant-garde de fournir à chaque étape un mot d’ordre adapté à la situation objective ; c’est à lui de reconnaître le moment opportun pour l’insurrection.
    4°/ Les grands problèmes de la vie des peuples ne sont jamais tranchés que par la force.
    5°/ Les révolutionnaires ne doivent ni ne peuvent renoncer à la lutte en faveur des réformes.
    6°/ À l’ère des masses, la politique commence là où se trouvent des millions d’hommes, voire des dizaines de millions. Et les foyers de la révolution tendent à se déplacer vers les vers les pays dominés.


    Jean Salem, professeur à la Sorbonne, montre ici l’intérêt ainsi que l’actualité de ces thèses que, durant le dernier quart de siècle, bien des gauches respectueuses ont reléguées sous l’éteignoir, désavouées avec virulence ou, tout simplement, censurées.



   L’Introduction de cet ouvrage peut être consultée à l’adresse suivante : http://www.vivandis.net/ENCRE/g_100.php?id=ENCRE&ru=130&pa=181&PHPSESSID=66e6d4a5c8c0b5ddc2054fbc6230624a#presse

voir aussi Devenir-révolutionnaire et politique

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