La Philosophie à Paris

CRITIQUE / Heidegger et la domination de la terre.

30 Janvier 2009, 10:00am

Publié par Anthony Le Cazals

Ah comme Heidegge aime à détourner la "domination de la terre" et "soumettre la terre et accomplir ainsi la parole de l’ancien testament" du sens original comme s'il y avait une prophétie juive de la mondialisation, alors qu'il s'agit toujours de la domination de la terre d'Israel, c'est-àdire de la la terre de celui qui a combattu avec les forces célestes et humaines. La bible parle de la domniation du sol (des royaumes de Juda ou d'Israel) alors que Nietsche parle du gouvernement de la planète. Pas si étrange pour un nazillon sorti d'HP qui arrive à faire de Nietsche "le dernier penseur métaphysique". Pour la référence, c'est p. 54 de "Qu'appelle-t-on penser ?"

Au passage, il est difficile de traduire "Was Heil Denken" par "Qu'est-ce qui appelle à penser ?" si on pense à ce passage suivant « La question « Qu’appelle-t-on penser ? » ne trouve jamais sa réponse dans une détermination conceptuelle, dans une définition, ni dans un développement laborieux de son contenu. » p. 33 du même ouvrage. A moins de s'appeler Gérard Geist ou d'être heideggérien, c'est-à-dire dire d'aimer les traductions tarabiscotées. J'accorde que s'il ne voulait pas l'équivoque Heidegger aurait écrit "Qu'est-ce qui donne à penser ?". Mais avec une question "Qu'est-ce qui appelle à penser ?" la réponse sauterait tout de suite aux yeux : l'impensé, c'est pour cela que je ne vois pas alors l'intérêt de la précision que fait Heidegger p. 33.

Tout ça pour dire que chez Heidegger il y a toujours une séduction première mais à tout bien ruminer, il y a le relent de quelque chose de plus douteux. Vous ne m'enlèverez pas cette saveur de la bouche.

J'ai beau avoir parcouru la Genèse ou Jérémie ou Isaie (comme il est de coutume à présent dans le séminaire Gérard Guest star), il faut avoir en tête un "Programme juif de conquête du monde", alors qu'il n'est question à la base dans la bible que de petit territoire, d'un sol fertile et vraiment pas d'une planète. Même dans la Genèse il n'est question que d'un verger ou terre cultivable non d'une planète.

Genèse 1,27 - Et Dieu créa l'homme comme sa représentation, comme la représentation de Dieu il le créa, mâle et femelle il les créa.
28 - Dieu les bénit et Dieu leur dit : fructifiez, multipliez et remplissez la terre et exploitez-la* et dominez les poissons de la mer et les oiseaux du ciel et tous les vivants qui rampent par* terre.

Genèse 2,15 - YHWH Dieu prit le terreau* et l'installa dans le jardin d'Eden pour le travailler et le garder.


Mais je dois avoir l'esprit encore plus tarabiscoté que cette chère Heidi pour voir comme elle des présupposé qui ne sont pas dans la bible. C'est être messianiste ou complotiste que de faire un pont entre cela et le gouvernement à l'échelle d'une planète. Que penser de l'Egypte ou de Babylone, Dieu n'a jamais inviter Jacob et ss descendants à les écraser, iben au contraire ceux qui ne sont pas fidèle au territoire donné par Dieu aux fils d'Heber  (les hébreus) sont livrés à leur ennemis l'Egypte ou Babylone. Donc je circonspète de tant de tant d'inflatulences nasillardes.

Peut-on être conciliant et plein de gentillesse avec Heidegger ? Possible, mais les hébreux savaient -ils à leur époque que la terre était ronde et pensaient-ils alors à une conquête de toute la Terre ?  Plus simplement les écritures leur  assignaient le territoire légué par le soi-disant « Dieu » doué de parole entre la mer et le Jourdain. Aussi l’arrivée du Messie avec l’unifications des nations était avant tout l’unification des tribus d’Israël lesquels mettaient en esclavages des juifs des onze autres tribus alors que le prophète Jérémie les invitait à ne plus le faire. Donc le Messie pouvait être Jean le nazoréen (Dosythée dans la Bible) ou Jésus le nazaréen, puisque Jean (ou Saint-Jean-Baptiste) dit que personne n’a reconnu Elie, celui qui l’annonçait lui le messie (selon la toute fin de de l’Ancien Testament). L’histoire veut donc qu’il y ait eu d’une part la secte chrétienne comme la nommère les éphésiens et la secte des mandéens (qui fusionna nazoréens et chaldéens) mais que ce sont les disciple de Jésus qui allèrent se faire persécuté à Rome, vers l’ouest alors que les mandéens allèrent à Ephèse et surtout à l’Est, le comble du comble c’est qu’il y avait 50.000 de ces mandéens avant la 2de guerre d’Irak (la guerre de Bush) et qu’il n’en reste plus que 5.000 contre je ne sais combien de chrétiens.

* les mots avec astérix sont ceux dont j'ai pris la traduction la plus simpliste et coulante qui soit, Heidegger ne ferait pas ainsi, pour suggérer un sens caché, un de ces casse-tête suspendu en l'air qu'il affectionne tant.
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